
Comme je vous l’expliquais dans l’article précédent, ma reconversion en travailleur heureux est passée par une première étape: l’identification de mon non-bonheur au travail (un manque de sens malgré un bon salaire) et trouver une solution, dans mon cas, la démission. Et démissionner ne fut pas si simple. J’en arrive donc à la deuxième étape de ma reconversion professionnelle au bonheur, étape la plus difficile pour tout le monde: le passage à l’acte. À nouveau, il s’agit là d’un article tout à fait personnel et j’espère qu’il vous aidera à être heureux dans votre vie professionnelle.
État des lieux
J’en étais donc arrivé à cette belle conclusion de démissionner car je voulais donner plus de sens à ma vie professionnelle et être plus heureux. Malheureusement, cette solution venait avec une série d’horribles questions:
- Est-ce bien raisonnable? N’oublie pas que tu as un enfant, une femme, …
- Et si c’était une simple crise passagère?
- Et si je ne trouve plus de boulot après cela? Vais-je finir à la rue?
- Je me plains mais il y a des personnes qui n’ont pas de travail.
- Je n’arriverai jamais à trouver une position avec un tel salaire.
- …
Je suis certain que vous pouvez prolonger cette liste d’interrogations qui vous enferme dans ce qu’on appelle la zone de confort et qui vous empêchera de passer à l’acte, de résoudre votre problème de non-bonheur au travail. Et pourtant, j’ai réussi à sortir de cette zone de confort pour trouver plus de bonheur.

© nwpuzzlr / Foter.com / CC BY-NC-SA
Comment suis-je passé « à l’acte »?
Alors, comment diable ai-je réussi à passer à l’acte? C’est assez simple et je résume cela en trois points.
Un objectif de vie
J’ai d’abord essayé d’associer d’autres projets personnels afin d’agrandir mes chances de passer à l’acte. Dans mon cas, étant marié à une polonaise et ayant un enfant, je voulais d’un point de vue personnel, améliorer mes connaissances du polonais. Pour ceux qui connaissent, c’est l’une des langues les plus complexes au monde et cela prend donc un certain temps et beaucoup de pratique pour la maîtriser… Je voulais également passer plus de temps avec mon enfant, bref trouver un bel équilibre de vie. Si je démissionnais pour trouver un autre boulot avec plus de sens, alors autant tenter directement ma chance en Pologne où l’équilibre de vie familiale/professionnelle est plus simple selon moi et où je peux également améliorer ma connaissance du polonais.

© Daniela Hartmann (alles-schlumpf) / Foter.com / CC BY-NC-SA
Je venais ainsi d’imaginer pour la première fois mon objectif de vie à la fois professionnel et privé: trouver un travail qui a du sens, qui me rende heureux en Pologne afin d’avoir un meilleur équilibre de vie et de pouvoir améliorer ma connaissance du polonais. Cet objectif allait m’aider à surmonter mes peurs.
Le positif du changement
Ensuite, j’ai réfléchi à tous les aspects positifs du changement ou du non-changement comme je vous l’avais présenté dans l’article Devrais-je changer de travail? et j’y ai trouvé une multitude de bonnes raisons de le faire: être proche de la famille, se poser enfin, avoir un environnement international, … J’étais ainsi gonflé à bloc pour y arriver.
L’évaluation des gros risques
Puis, j’ai aussi réfléchi un minimum aux gros risques en répondant à la question suivante: avec mes économies et l’aide sur place de la famille, combien de temps suis-je capable de survivre sans travail? Cette question est assez importante. En faisant quelques calculs, je suis arrivé à une période qui se compte en années. Donc, ok, je ne serai pas le prince Ali pendant ces x années mais je peux assumer ce statut.
La seconde question importante était pour moi: en combien de temps maximum, je pense pouvoir trouver un autre boulot qui répond à mes attentes et au pire des cas qui est juste un peu meilleur que l’ancien job? Mes réponses: 1 an et 3 mois.
Je me retrouvais donc dans une situation où le risque de ne pas m’en sortir était en fait plus que minime. Si votre propre risque est important (exemple: 1 an à la première question et 5 ans et 2 ans à la deuxième), alors attendez un peu avant de passer à l’acte, avant de démissionner. Améliorez votre ratio en épargnant ou en améliorant vos connaissances par exemple.
Ne pas penser mais agir
Une fois que vous avez votre objectif de vie, vos aspects positifs et votre évaluation des gros risques dans un état réalisable, vous pouvez arrêter de penser et agir comme le suggère simplement Roman Krznaric dans son bouquin. Allez de l’avant. Démissionnez, changez pour le positif, réalisez votre objectif de vie, vous en êtes capable. Les interrogations du départ ne doivent plus prendre le dessus sur votre envie d’être plus heureux.
C’est ainsi que j’ai démissionné et que j’ai tenté ma chance en Pologne sans savoir combien de temps j’allais prendre pour trouver un autre travail. J’allais également suivre un autre conseil de Roman Krznaric pour se réaliser dans son travail: prendre un break. Ce sera le sujet du prochain article. Je vous raconterai mon expérience, cette pause dans ma vie que je recommande à tout le monde.
[jetpack_subscription_form title= »Pour ne pas manquer le prochain article… » subscribe_text= »Laissez votre adresse e-mail et cliquez sur le bouton. » subscribe_button= »Juste ici! »]
Photo credit: nwpuzzlr via Foter.com / CC BY-NC-SA
Photo credit: Daniela Hartmann (alles-schlumpf) via Foter.com / CC BY-NC-SA