
Tout travailleur se pose au moins une fois dans sa vie (pour certains dans leur journée) cette question: est-ce que je devrais changer de boulot? Est-ce que je dois passer à autre chose, quitter enfin ce travail? D’autres ne se posent pas la question, postulent tout simplement et finissent par se poser une autre question: est-ce que je dois accepter ce nouveau job ou rester chez mon employeur?
Quand on n’est pas heureux dans son travail, on a souvent tendance à penser qu’en changeant, ça ira beaucoup mieux. Mais au final, on se retrouve face à toutes ces incertitudes: est-ce que je prends le risque de partir alors que j’ai un bon salaire, des collègues sympas, une belle position? Nos vieux démons nous rattrapent et finalement, on reste dans notre petite bulle de confort. Existe-t-il une solution pour répondre à cette question qui tourmente l’esprit?
Changer de travail: le choix perdant
En lisant le livre « Tremblez mais osez » de Susan Jeffers, je suis tombé sur une méthode remarquable pour prendre ce genre de décision. En effet, dans ce genre de choix, en général, la plupart des personnes prennent leur décision en traçant deux colonnes: les pour et les contre. Dans le cas d’une nouvelle opportunité de travail, on arrive souvent à ce genre résultat:
Nouveau travail: pour: je vais être plus heureux dans mon travail, j’apprends de nouvelles choses, nouveau collègue
Nouveau travail: contre: je repasse par une période d’essai, mon salaire diminue, je perds mes bons collègues, je dois me réintégrer, j’allais justement avoir une promotion, et si ça se passe mal et que je suis licencié, et si …
Avec cette méthode de prise de décision, vous dites « oui » à la peur. En effet, au fur et à mesure de votre réflexion, vous trouvez de plus en plus d’inconvénients dictés par la peur qui avalent en quelques instants les avantages de votre besoin de prendre de l’air. C’est ainsi que, nous, les êtres humains, sommes les rois du non-changement, car depuis tout petit, nous avons appris cette mauvaise méthode de prise de décision.
Changer de travail: le choix gagnant
Le modèle gagnant est une méthode très similaire sauf que vous laissez tomber tous les contre (et les retourner en pour):
Nouveau travail: je vais être plus heureux dans mon travail, j’apprends de nouvelles choses, nouveau collègue, nouveau challenge, si ça casse, j’assume et je retrouverai un nouveau boulot comme j’ai trouvé celui-ci, et puis si pas, le chômage me permettra peut-être de souffler quelques instants, je vais élargir mes connaissances.
Ancien travail: je garde contact avec mes collègues, je vais avoir une promotion bientôt, j’ai un bon salaire, une position confortable.
En choisissant ce modèle gagnant, peu importe votre choix, vous y gagnez et vous en serez plus heureux. Plus heureux d’avoir compris la chance que vous avez dans votre ancien travail ou la chance que vous avez d’avoir une autre opportunité. La peur a disparu, vous assumez maintenant pleinement votre choix de changer ou de ne pas changer de travail.
Est-ce réaliste?
Beaucoup de personnes vont vous prendre pour un fou à la présentation de ce modèle gagnant. Quand une idée sort des habitudes, on pense souvent à la folie mais je vous conseille de tester cette méthode sur vos prochaines décisions. N’oubliez pas que si vous hésitez entre deux solutions, c’est qu’elles sont toutes les deux pas si mauvaises que ça, donc pourquoi ne pas considérer que le positif des deux options. Et si, au final, ce choix ne vous amène pas dans la bonne direction, vous n’aurez qu’à rectifier le tir, changer de voie puisque vous n’avez plus peur maintenant de prendre une décision, de changer.
Si malgré tout, vous êtes coincé avec vos deux options, je vous recommande de faire ce test.
Enseignant retraité depuis 17 ans, je constate avec le recul combien ce métier est épanouissant côté élèves, et dévalorisant côté parents. Amener quotidiennement ses élèves au maximum de leurs possibilités et savourer ensemble le chemin parcouru voilà le bonheur du métier. Un seul mot malveillant des parents, et tout s’écroule tant pour l’élève que pour son maître. Heureusement, on n’en meurt pas !
Et au final, heureux d’avoir fait ce métier? Ou non?
Bonjour Simon,
Plus généralement, je pense que c’est « changer » tout court qui fait peur. J’ai profité d’une carrière dans la fonction publique pour souvent muter (tous les 4 à 6 ans), changer de région, de collègues, de services ou de travail, sans aucun regret … et puis j’ai gardé le contact avec les super collègues qui ont croisé ma route !
Et pourtant, je peux dire que très peu de personnes ont envie ou osent sauter le pas de changer de travail même quand celui-ci et le salaire sont préservés.
Bonjour Claudie,
Je ne sais plus où je lisais que le déménagement fait partie des moments les plus stressants de la vie avec le mariage et les interviews. Personnellement, ces 7 dernières années, j’ai vécu dans 5 villes différentes. Ce n’est pas toujours facile mais j’emporte toujours d’excellents souvenirs.
Je ne dis pas qu’il faut changer de travail pour être heureux mais juste qu’il ne faut pas laisser la peur dicter notre vie.
Merci pour ce commentaire et bonne soirée.
Très chouette article Simon ! Cette manière de voir les choses et de faire des choix donne le sourire et est certainement efficace ! Merci pour toutes ces Infos que tu fais passer par ton blog et pour ton enthousiasme ☺
Merci Christine. J’ai encore pas de mal de choses à partager. Le prochain article, c’est pour demain: « Faire de son mieux pour être heureux ».